Douze hommes en colère, un drame judiciaire

http://www.dvdclassik.com/critique/12-hommes-en-colere-lumet

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Capture d’écran du site DVDClassik

J’ai choisi de faire un article sur le film 12 hommes en colère de Sidney Lumet, basé sur la critique du film faite par Antoine Royer sur le site DVDClassik, publié le 21 octobre 2011. Ce site, crée en 2003 aborde le sujet des films dit classiques (plus de 20 ans selon la définition qu’il donne dans la page de présentation). On y trouve des critiques de films, des tests de DVD et blu-ray, des chroniques de livres, des dossiers thématiques, mais aussi des interviews avec les principaux acteurs de la cinéphilie. Le forum du site permet aussi aux lecteurs d’échanger entre eux sur leur passion. DVDClassik est géré par une dizaine de membres permanents et bénévoles qui sont en charges notamment de rédiger les articles et de s’occuper de la gestion technique du site. Mais plusieurs autres contributeurs extérieurs peuvent aussi être appelés à la rédaction d’articles. Chaque article est daté et signé.

 

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Je vais donc parler du film 12 hommes en colère, adapté de la pièce de Reginald Rose écrite en 1953. Cette pièce emblématique du théâtre américain est un huit clos, ou règne une atmosphère de tension et de suspense.  L’histoire se passe dans les années cinquante, douze jugés doivent délibérer et donner leur verdict sur la culpabilité ou non d’un jeune homme de 18 ans accusé du meurtre de son père. Si il est jugé coupable, c’est la chaise électrique qui l’attend. Les faits semblent accablant et les preuves à charges solides. Tous les jugés à l’exception du jugé n°8 votent coupable. Ce dernier va alors reprendre l’affaire point par point et va tenter de démontrer que les preuves et les témoignages, peu fiables, laissent un doute sur sa culpabilité. La pièce, forte de son succès et de la réflection sociale et juridique qu’elle soulève a été repris quelques années plus tard au cinéma en 1957 par le réalisateur Sidney Lumet.

 

Au début du film les jurés votent, sur de leur jugements et des nombreuses preuves avancées, ils votent coupable et pensent pouvoir rentrer chez eux. Pourtant à leur étonnement un des jugés, le numéro 8, vote non coupable. Cet architecte ne dit pas que le jeune homme est innocent, mais qu’il existe de fort doutes sur les preuves données. Il va alors reprendre les points importants du procès et montrer son instabilité. A commencer par le couteau qui a servit au crime, une pièce unique selon les enquêteurs, hors un modèle semblable est trouvable chez un prêteur sur gages. Le doute est lancé et un autre jugé vote non coupable. Peu à peu l’architecte démonte les preuves, et prouve que l’affaire qui semblait simple et accablante est finalement très bancale et s’appuie sur des faits pas fiables. Comme le montre l’exemple qu’il prend d’un témoin qui affirme avoir entendu le corps tombé et le garçon crié :”je vais te tuer”, alors que le bruit du métro qui passait à ce moment là ne permettait pas de l’entendre.

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Ce drame judiciaire, Sidney Lumet va parfaitement l’adapter au cinéma en gardant les caractéristiques initiales importantes comme le huit clos et les textes de Reginald Rose. L’auteur de l’article défini son travail comme efficace, précis et discret dans la mise en scène, “ces trois qualités, qui en font un cinéaste tout sauf spectaculaire et ont participé à sa très injuste réputation de réalisateur impersonnel”. Le choix des acteurs, la maîtrise de la mise en scène (choix des cadrages, utilisation pertinente et marquante des gros plans comme des plans larges, l’attention portée à la lumière) vont permettre de faire de cette adaptation un grand film et marquer son efficacité. C’est un film dénonciateur à charge contre les dysfonctionnements de la justice humaine, qui offre des pistes de réflexions sociales, philosophiques.

E.T

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